Comme les rumeurs le sous entendaient avant le lancement de l'iPhone en Europe, Orange n'était pas prédestiné à vendre l'iPhone en France et dans certains pays européens. Souhaitant « limiter le nombre de ses partenaires en Europe afin de déployer l'iPhone le plus rapidement possible, » Apple a en toute logique tenté de lier un partenariat avec l'Anglais Vodafone, présent dans de nombreux pays, dont la France via SFR.

Vodafone n'ayant pas accepté les conditions drastiques de vente de l'iPhone, Apple « a choisi de sélectionner un partenaire exclusif dans chacun des trois premiers pays dans lesquels elle souhaitait se déployer, soit la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne ».

Après analyse marketing reprenant en partie les critères suivants :

  • Adéquation avec l'image d'Apple.
  • Les boutiques et la taille du réseau de distribution.
  • Présence dans différents pays
  • Les revenus moyens par client
  • L'offre des services proposés aux clients
  • Les indices de satisfaction
  • Le taux de « churn » (NDRL : départs des clients vers un concurrent)
  • Le nombre de clients des opérateurs
  • La qualité du contact avec les équipes des opérateurs réseau...


Et c'est Orange qui a finalement été choisi pour la France, le 12 octobre 2007. Dans le cadre de cette exclusivité, qui portait sur l'iPhone 2G et l'ensemble de ses successeur Orange s'engageait à verser à Apple 30 % des sommes facturées à chaque client iPhone Orange, mais aussi à rembourser 50 % des dépenses publicitaires engagées par Apple dans le cadre de la promotion de l'iPhone, montant plafonné à 10 millions d'euros.

L'accord prévoit qu'Apple serait dégagé de ses obligations d'exclusivité dès lors que 40 % du nombre total de clients iPhone auraient débloqué leur téléphone et auraient changé d'opérateur. La clause 2.2 de ce contrat interdit à Orange de conclure un partenariat similaire avec un autre constructeur de mobiles.

Changement de ton avec l'iPhone 3G, afin d'attirer massivement les clients, après "l'échec" de l'iPhone 2G, une politique de subvention a ainsi été mise en place. Cette politique permet aujourd'hui à Orange de proposer l'iPhone 3G pour 99 €.

Toutes ces révélations mettent en exergue la relative complexité du mélange entre premier et second modèle économique choisit par Apple et nous ne doutons pas de l'arrivée de données plus "croustillantes" dans cette affaire.